Chuba Hubbard reporte le trophée Cornish

Vancouver (C.-B.) et Hamilton (Ontario) – Après avoir offert des performances électrisantes au cours d’une saison où il a mené la NCAA au chapitre des gains au sol, le demi offensif de deuxième année d’Oklahoma State Chuba Hubbard a été nommé joueur canadien par excellence au football de la NCAA au terme de la saison 2019-2020. L’athlète originaire de Sherwood Park, en Alberta, a été touché de recevoir cet honneur qui est remis au joueur canadien s’étant le plus distingué dans le circuit universitaire au sud de la frontière.

« C’est un honneur de représenter le Canada, l’Alberta et ma famille au moment d’accepter ce prix, et qui reconnaît tout le travail acharné que j’ai investi », a déclaré Hubbard.

Le diplômé de l’école Bev Facey et ancien membre des équipes de Football Alberta a été le meneur de la FBS pour les verges au sol (2094), ainsi que pour la moyenne de verges par match (161,1), les matchs de 200 verges et les verges totales par match. Hubbard a été un choix unanime pour faire partie de l’équipe d’étoiles nationale universitaire américaine, tandis qu’il a été proclamé joueur offensif de l’année de l’Association Big 12, finaliste pour le prix du joueur de l’année Walter Camp et un des trois finalistes nationaux pour le prix Doak Walker, décerné au meilleur porteur de ballon aux États-Unis. Hubbard a terminé huitième au scrutin pour le trophée Heisman, le troisième meilleur résultat obtenu par un Canadien.

Hubbard a terminé à égalité au troisième rang dans la FBS et premier chez tous les joueurs des associations du Power Five pour les touchés au sol. Il a été le meneur de l’Association Big 12 autant au chapitre des points marqués que du total de touchés. Il a été le seul joueur de l’Association Big 12 à maintenir une moyenne de plus de 100 verges au sol par match, ses 161,1 verges par rencontre dépassant ses plus proches concurrents de 64,6 verges par match et plus. Son total de 2094 verges au sol à l’issue de la saison lui donne le 16e rang dans l’histoire de la FBS et le troisième dans l’histoire de l’Association Big 12. Il a dépassé le cap des 100 verges à chacun de ses 11 derniers matchs, ce qui s’avère la plus longue séquence active du genre au pays. Ses 2094 verges au sol constituent le deuxième total en une saison dans l’histoire d’Oklahoma State, le seul joueur ayant mieux fait à ce titre étant Barry Sanders, qui a réalisé l’exploit en 1988, l’année où il a remporté le trophée Heisman.

Hubbard s’est distingué au sein d’un groupe de finalistes canadiens qui, selon plusieurs, était le plus relevé dans l’histoire du football de la NCAA.

« Je crois que c’est le rêve de tout le monde qui joue au football au Canada d’aller dans la NCAA et d’y jouer au football ou dans un autre sport. Ça montre à quel point les Canadiens sont tout aussi talentueux, qu’ils travaillent tout aussi fort », a dit Hubbard en faisant allusion aux autres finalistes qui étaient en lice pour le trophée Cornish.

« Nathan (Rourke), Neville (Gallimore), tous ces gars-là sont très talentueux, ils travaillent tellement fort, c’est fou. Claypool est un joueur d’impact, le plus utile à son équipe. Le simple fait de voir ce que ces gars-là ont réussi à titre de représentants du Canada, c’est formidable », a affirmé Hubbard.

Le coéquipier de Hubbard, le secondeur de troisième année Amen Ogbongbemiga, qui est issu du programme d’école secondaire du Pride de Notre Dame à Calgary, était lui aussi finaliste.

Selon Hubbard, le fait d’avoir joué tout son football à Bev Facey au deuxième cycle du secondaire lui a permis de profiter d’un milieu stable, et sa famille aussi.

« J’avais souvent déménagé dans mon enfance, je n’étais jamais resté très longtemps au même endroit. En arrivant à Sherwood Park, je ne pensais pas que j’allais rester jusqu’à la fin de l’école secondaire. Cependant, j’ai tissé des liens, j’aimais beaucoup mon équipe de football, j’y ai fait beaucoup de bons amis. J’estimais que si j’étais assez bon, (les universités) allaient finir par me remarquer. J’ai eu la chance de faire partie d’une très bonne équipe qui comptait plusieurs bons joueurs et nous avons attiré l’attention. J’ai forcé bien des gens à reconnaître mon potentiel, à remarquer ma vidéo et c’est parti de là », a-t-il indiqué.

Hubbard s’est engagé à retourner à Stillwater en vue de sa troisième année en 2020. Toutefois comme pour le reste du monde du football, il ne sait pas de quoi aura l’air la prochaine saison en raison de la pandémie du coronavirus.

« C’est ce qui est le plus difficile pour tout le monde en ce moment. À quel moment ça va commencer ? Ce serait bien d’avoir des dates fermes, mais il s’agit tout simplement de rester prêt. »

Le trophée Cornish a été décerné au cours d’une cérémonie qui a été webdiffusée en direct. On avait d’abord prévu présenter le prix à Hubbard avant le match d’entraînement printanier d’Oklahoma State du 18 avril à Stillwater. Les organisateurs ont promis de lui amener le trophée afin qu’il puisse en signer l’endos, comme l’a fait le double lauréat Nathan Rourke, de l’Université de l’Ohio, en 2018 et 2019.

Le gagnant du trophée Cornish a été sélectionné par 20 journalistes, membres du secteur du personnel des joueurs de la LCF et d’autres experts à l’occasion d’un scrutin de deux tours qui a été tenu à la fin de la saison des matchs de bowl. Le trophée est exposé au Temple de la renommée du football canadien à Hamilton, en Ontario.

TROPHÉE CORNISH – RÉSULTATS DU SCRUTIN

ANCIENS LAURÉATS DU TROPHÉE CORNISH

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