Coupe Football Canada : Une étape importante du calendrier national de recrutement
Crédit photo : FotosByFitz / Glenn Dickson
par Kevin Hirschfield (collaboration spéciale)
Pour réunir les meilleurs jeunes joueurs de football au pays au même endroit, il n’y a rien qui se compare au tournoi de la Coupe Football Canada MU-18.
Véritable rêve pour les joueurs qui ont l’occasion de jouer pour un titre national et un rêve aussi pour les dépisteurs et entraîneurs de SIC et des équipes juniors, qui abattent beaucoup de boulot lors du tournoi qui dure toute la semaine.
« Je crois que nous avons devant nous 80 à 85 pour cent des meilleurs joueurs de football MU-18 au pays », indique Chris Bertoia, entraîneur-chef de l’Université de Waterloo. « Quand vous réunissez tous ces athlètes, on parle ici de 400 joueurs, c’est vraiment bon pour l’évaluation. »
Une telle accessibilité ne se produit pas très souvent pour ces entraîneurs alors ils arrivent bien préparés à ce tournoi.
« Nous avons probablement identifié 60 à 70 jeunes avant le tournoi et nous sommes en mesure d’en identifier 10 autres que nous ne connaissions pas lors de la première journée », ajoute Bertoia.
Les organisateurs du tournoi de la Coupe Football Canada programment maintenant une journée de recrutement chaque année où les personnels d’entraîneurs font leurs présentations dans l’espoir de créer une bonne première impression auprès des athlètes.
Il n’est pas difficile pour l’entraîneur-chef Blake Nill de l’Université de la Colombie-Britannique d’attirer l’attention. Il n’a qu’à commencer et conclure sa présentation en mentionnant le titre de la Coupe Vanier remporté par son équipe en novembre dernier.
Toutefois, Nill était sur place à la journée spécialement organisée à cet effet à Winnipeg et figurait parmi les derniers entraîneurs toujours présents et parlant aux jeunes jusqu’à la toute fin de l’activité.
« Le recrutement est très compétitif, chaque entraîneur a son propre style et ses approches uniques », raconte Nill. « Je veux simplement expliquer aux gars à quoi s’attendre s’ils désirent venir jouer chez nous. Je place une attente de base et je leur transmets les informations de base. »
L’entraîneur adjoint Steve Snyder de l’Université St Francis Xavier affirme qu’un des objectifs principaux du voyage de son personnel est de s’assurer qu’ils aient les nouveaux joueurs sur leur radar.
« Nous voulons identifier les gars qu’on ne connaissait absolument pas en plus de bâtir sur des gars à qui nous avons parlé sur Facebook ou dont nous avons vu des vidéos », dit-il. « Si nous pouvons sortir de cette expérience ayant fait une bonne première impression, nous identifions aussi de nouveaux gars et nous leur parlons. Cela est énorme pour nous. »
« Nous les voyons en personne à l’entraînement et jouer trois matchs, nous avons l’occasion de les rencontrer et nous observons comment ils se comportent au banquet alors nous avons droit à un portrait complet. »
Pour une école de la côte Est comme celle de Snyder, l’accent est placé sur des joueurs en provenance d’endroits où ils ne se rendent pas normalement.
Snyder dit que près d’un quart de l’alignement de St FX vient de l’Alberta, malgré la distance et que le programme travaille maintenant à créer un nouveau pipeline de talents au Manitoba.
« Parfois quand tu recrutes des jeunes, il est bon de les voir en personne au début du processus alors que ces gars sont des juniors au secondaire. En les rencontrant en personne dans un contexte de processus de recrutement qui se poursuivra plus tard, cette première impression est déjà faite. »
Coordonnateur à l’attaque à York et récipiendaire du trophée Hec Crighton en 2012, Kyle Quinlan a été joueur à ce tournoi il y a près d’une décennie et il affirme que de jouer au niveau le plus élevé est essentiel.
« Jouer à ce niveau de compétition était énorme », affirme Quinlan. « Certains de ces gars viennent d’écoles secondaires où ils n’ont pas droit à ce niveau et ils sont ainsi capables d’avoir cette vidéo et cette expérience qu’ils peuvent envoyer aux dépisteurs de SIC est énorme pour eux. »
En plus de ses tâches de dépistage à Waterloo, Bertoia est aussi coordonnateur à l’attaque de l’Équipe de l’Ontario au tournoi. Il dit qu’il est en mesure de s’acquitter de ces deux tâches en même temps.
« Quand vous passez deux semaines avec les jeunes, vous les voyez sous leur vrai jour. Certains sont fabuleux, d’autres vous laissent des points d’interrogation et vous vous dites parfois que vous avez vraiment mal évalué un jeune qui est fantastique et un excellent joueur de football. »
Quand on regarde le calendrier de football MU-18 au Canada, on peut dire que la Coupe Football Canada est Noël en juillet avec des cadeaux pour tous ceux impliqués.
« Relativement au rassemblement de toutes les provinces et des meilleurs jeunes joueurs sur le même terrain qui s’affrontent avec leur fierté provinciale en jeu, c’est super! », conclut Bertoia.
« Le recrutement est la source de tout programme. C’est pourquoi il y a tant d’entraîneurs universitaires ici. Ce tournoi est devenu incontournable. »
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