Kevin MacNeill : L’homme derrière la défensive du Canada
La défensive de l’Équipe nationale junior du Canada est entre bonnes mains avec le retour de l’entraîneur Kevin MacNeil qui arrive au Championnat du monde junior 2016 comme coordonnateur après avoir pris la relève du coordonnateur de longue date et actuel entraîneur-chef Warren Craney.
Ayant grandi à London en Ontario, MacNeil a suivi les traces de son grand frère au football.
« J’ai commencé à jouer parce que mon frère jouait », raconte MacNeil. « J’ai joué au football mineur à London pendant quatre ans avant d’aller au secondaire, deux années de flag-football et deux années de football avec contacts. »
C’est à partir de ce moment que MacNeil a eu la piqure pour le sport.
« J’ai simplement continué à pratiquer le football au secondaire pendant cinq ans avec les Rams de Laurier à London. Ensuite j’ai joué deux saisons juniors avec les Beafeaters de London (LCFJ) avant de jouer cinq ans avec les Golden Hawks de Laurier dans les rangs universitaires. »
Comme jeune homme, Kevin savait déjà qu’il deviendrait ensuite entraîneur, mais ne savait mais comment cela allait s’imbriquer dans sa vie.
« Petit, je dessinais des jeux, comme des retours de dégagement, des retours de coup d’envoi et ce genre de choses. J’ai toujours su que je serais entraîneur. Mon plan était de jouer aussi longtemps que possible, puis ensuite devenir entraîneur. Cela a toujours été mon objectif depuis l’âge de 12 ans. »
Alors qu’il approchait de la fin de son parcours de joueur, MacNeill a fait les premiers pas vers sa carrière d’entraîneur.
« J’ai commencé à diriger des équipes alors que je jouais encore à Laurier, soit les Predators de Twin City de l’OVFL et les Bears de Guelph de la GMFA. »
« Aussitôt que j’ai terminé de jouer à Laurier, j’ai été embauché par le programme comme adjoint de la défensive en 2004. Comme entraîneur à Laurier, j’étais aussi entraîneur-chef des Bears de Guelph dans les rangs juniors. »
« J’ai été entraîneur quatre ans à Laurier et nous avons gagné la Coupe Vanier en 2005. Ma carrière progressait chaque année alors que j’acceptais de plus en plus de responsabilités au point où je suis devenu coordonnateur des unités spéciales et entraîneur des secondeurs. »
Après avoir connu du succès tôt dans sa carrière à Laurier, l’expérience a été la clé qui a conduit à son premier poste d’entraîneur à temps complet à l’Université de la Colombie-Britannique.
« L’UBC cherchait un adjoint, un coordonnateur des unités spéciales, un entraîneur des secondeurs et un coordonnateur du recrutement. À l’époque, je recrutais pour Laurier, je travaillais avec les unités spéciales et j’ai joué puis maintenant je dirigeais le poste de secondeur alors je convenais pleinement au poste. »
Le long voyage de MacNeill vers la côte Ouest du Canada lui a permis de se réinventer.
« Ce fut une grande transition alors que j’ai fait mes bagages et que j’ai dû sortir de ma zone de confort. Déménager à l’autre bout du pays et avoir à me faire de nouvelles racines a été une excellente expérience d’apprentissage. »
Au-delà des X et des O, l’occasion que le football change des vies a attiré MacNeill vers la responsabilité d’entraîneur.
« Ce que j’aime le plus à propos de mon poste d’entraîneur est de bâtir des relations avec les athlètes. Je crois que la majorité des entraîneurs de SIC dirigent le football universitaires en raison des possibilités que nous aidons les jeunes à atteindre. Les matchs et les éléments de base sont de superbes aspects, mais de voir un jeune obtenir une deuxième chance pour la vie que nous n’aurions possiblement pas autrement est tout pour moi et c’est la plus grande raison pourquoi je fais ce que je fais. »
MacNeill a d’abord rejoint le personnel d’entraîneurs de l’équipe nationale pour server le pays et accroître la marque canadienne sur le football à l’échelle international.
« J’ai vu d’autres entraîneurs obtenir l’occasion de représenter le Canada et je voulais aussi pouvoir servir mon pays. »
Les deux dernières années de MacNeill avec le programme national ont été des faits saillants de sa jeune carrière. Son premier tour de piste avec Équipe Canada l’ont conduit à des éditions de l’International Bowl au cours des deux dernières années et au Championnat du monde MU-19 de l’IFAF au Koweït.
« J’ai vraiment aimé cela. Je n’avais jamais dirigé la version américaine du sport alors ce fut une expérience incroyable d’entrer dans le système américain. Le personnel a été incroyable, ce sont des amitiés qui resteront durant toute ma vie. »
Outre le football, le tournoi au Koweït a permis de voir le Moyen-Orient.
« C’était une expérience incroyable, de voir le Koweït était impressionnant. La culture et l’expérience comme telles étaient plutôt différentes. C’était un endroit où je n’aurais probablement pas eu l’occasion d’aller autrement. »
À son deuxième mandat avec l’équipe nationale, une partie de l’attrait est l’échange d’idées avec les autres entraîneurs.
« C’est énorme. J’ai appris des choses auprès de l’entraîneur Craney et je l’ai appliqué à Guelph. Il y a des choses qui sont vraiment plaisantes, notamment de voir un différent type de football. Vous entendez des idées différentes d’autres entraîneurs et vous pouvez appliquer différents petits concepts à ce que vous faites. »
MacNeill a profité de l’expérience pour grandir comme entraîneur de football, partageant des idées et des concepts avec ses homologues.
« Les trois autres entraîneurs de la défensive ont offert des aspects que j’ai utilisé chez nous par la suite. Brian Guebert [entraîneur de la ligne défensive] et moi nous nous rejoignons au chapitre du football. Nous voyons le jeu de la même façon. C’était amusant de profiter de cette même façon de penser et d’échanger des idées entre nous. »
« Ryan Hall [entraîneur des demis défensifs] était excellent à enseigner comment voler le ballon et le poursuivre. Nous avons fait cela à Guelph par la suite, découlant de mon expérience. D’un point de vue de plan de jeux, Warren m’a présenté quelques idées que je ne pratiquais pas auparavant, mais que j’ai découvert et appliqué par la suite. »
« Juice [Justin Éthier] est un génie comme coordonnateur de la défensive et de voir son travail et sa préparation ont été très amusants aussi. »
Le coordonnateur de la défensive du Canada entreprendra son deuxième Championnat du monde junior avec la détermination d’amener l’équipe en bonne position pour exceller.
« Je ne veux pas perdre, c’est certain! Plus que cela, je ressens une certaine responsabilité de m’assurer que ces jeunes profiteront d’une occasion de gagner. Ce qui m’importe le plus est de m’assurer que nous faisons tout en notre pouvoir pour les placer dans la meilleure position pour connaître du succès. SI nous pouvons faire cela, je crois que je serai très heureux. »
Pour MacNeill, représenter son pays a été un fait saillant de carrière. Il espère que les jeunes profiteront de cette occasion unique lorsqu’ils seront sur scène.
« Un de mes plus beaux souvenirs au Koweït a été d’entendre notre hymne national et de voir notre drapeau flotter dans le stade. Il n’y a pas de meilleure expérience et je n’ai jamais ressenti autant de fierté pour mon pays que ce que j’ai vécu à ce moment durant les hymnes nationaux. Vivre cela au Koweït, représenter le Canada avec ces jeunes et ces entraîneurs a été une expérience vraiment remarquable. »
« Chaque joueur devrait vivre un moment comme celui-là et ressentir cette fierté. C’est une expérience qui n’a simplement aucun prix, c’est remarquable. »
Pour un entraîneur canadien, passer du football à trois essais au football à quatre essais est une transition difficile, du moins au départ.
« Passer de 12 à 11 joueurs avec les règles américaines a été le plus gros ajustement. Avoir des surfaces de jeu plus courtes et moins de déplacement aident vraiment la défensive et cela nous permet de faire plus de choses qui sont vraiment amusantes. »
« D’un point de vue d’analyse, cela offre un autre essai qu’il faut comptabiliser dans tout ce que l’adversaire peut faire. Cela s’ajoute donc au plan de match et la préparation pour signaler des jeux et se retrouver devant ces différents scénarios. »
« Au football canadien, nous allons d’un 1er essai et 10 verges à franchir à un deuxième essai et des poussières, ou quelques verges ou encore avec un long jeu à réaliser plus souvent qu’autrement à maintenant [avec les règles américaines], nous retrouver avec une tonne de scénarios additionnels et une flexibilité à l’attaque entre la course et la passe au premier essai ou dans les essais suivants pour ajouter un élément de jeu d’échecs qu’il faut maintenant tenir compte. »
La courbe d’apprentissage dans la transition de MacNeill vers le football à quatre essais a été minimisé par l’expérience du coordonnateur de la défensive de longue date Warren Craney, qui occupait ce poste avec Équipe Canada au Championnat mondial junior de la NFL en 2007, puis au Championnat du monde junior de l’IFAF MU-19 en 2009, 2012 et 2014 en plus des matchs de l’International Bowl depuis 2010 avec l’Équipe mondiale.
« Particulièrement en début de processus, avoir un gars comme Warren qui compte autant d’expérience sur la scène internationale m’a vraiment aidé dans ma transition. »
Diriger à l’International Bowl a procuré à Kevin l’occasion de se retrouver au Texas, un des lieux forts du football.
« J’ai vraiment aimé jouer au Texas. Le coordonnateur de l’attaque et l’entraîneur-chef de l’équipe du secondaire à Allen (TX) étaient au sein du personnel d’entraîneur. Quand vous pensez au football dans les rangs secondaires aux États-Unis, Allen est une école de pointe alors de nous retrouver face à ces gars était plutôt palpitant. »
« J’ai appris à connaître leur entraîneur-chef un peu par l’entremise de cette expérience et c’est vraiment un gars fantastique. Vous entendez parler de ce château-fort du football au Texas puis vous avez l’occasion de rencontrer ces personnes. Vous réalisez qu’ils sont des entraîneurs de football tout comme vous. »
En février 2016, MacNeill retournera au Texas dans le rôle de successeur de Warren Craney comme coordonnateur de la défensive. Kevin était un de trois entraîneurs sur place à l’édition 2015 de la Coupe Canada et il a participé à la sélection de l’alignement de 40 joueurs MU-18 pour l’International Bowl.
Les anciens de l’Équipe MU-18 de l’an dernier ainsi que les étoiles des camps d’identification à la fin de 2015 formeront l’alignement MU-19 du Canada. De ces deux équipes, l’entraîneur MacNeill et le reste du personnel d’entraîneurs de l’Équipe nationale junior pourront choisir leur alignement pour le Championnat du monde junior. Si l’histoire se répète pour un quatrième tournoi de suite, le Canada se retrouvera en finale contre ses rivaux américains.
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