La communication et la collaboration jouent un rôle clé dans le retour au football en Alberta
Par Mike Still
Avec plus de 30 ans d’expérience en tant que directeur général de Football Alberta, Tim Enger comprend l’importance de la communication et de la collaboration. Ces compétences ont été particulièrement précieuses pendant la pandémie de COVID-19.
Quand tout a commencé à fermer au printemps, Enger a rencontré chaque semaine les directeurs des trois autres provinces de l’Ouest sur Zoom. Ces conversations se sont poursuivies de manière constante au cours des mois suivants et ont contribué à créer un cadre pour la proposition de retour au jeu des différentes équipes.
« Une grande partie des activités de cohorte que nous avons présentées au gouvernement provenaient en fait de certaines des activités initiales de la Saskatchewan, et nous avons eu des conférences téléphoniques avec le reste du Canada, a déclaré Enger. C’était vraiment inestimable au début d’essayer de trouver les pratiques exemplaires entre les quatre provinces de l’Ouest. »
Le football mineur d’été approuvé
L’Alberta a été la première des provinces de l’Ouest à soumettre ses documents de retour au jeu et ses plans ont été approuvés pour une mise en marche au niveau du football mineur à compter du 12 juin, ce qui a coïncidé avec la phase deux de la réouverture. Environ 75% des programmes communautaires de football avec contacts de la province sont actuellement engagés dans une forme ou une autre de ce sport.
« Nous avions appelé ça du football avec des restrictions. Ce n’était pas le cas. Il y avait un nombre limité – des cohortes de 50. Au départ, il s’agissait simplement de rester avec votre propre équipe, mais à mesure que l’été avançait, nous avions constamment des conversations avec le ministère responsable du sport et le Service de santé de l’Alberta (AHS). Ils ont fait du très bon travail », a déclaré Enger.
« Nous avons toujours parlé de différentes façons de gérer les cohortes et du nombre de cohortes avec lesquelles les enfants pouvaient être impliqués. Tout a évolué au fur et à mesure. Dans certains cas, les ligues ont été suffisamment innovantes pour mettre en place une sorte de calendrier où les équipes s’affrontent avec des effectifs plus petits bien sûr et toutes les exigences nécessaires pour répondre aux normes du Service de santé de l’Alberta. Si vous me l’aviez demandé en avril, je n’aurais pas pensé que nous pourrions arriver à cette phase. »
Enger et le reste de l’équipe de Football Alberta ont travaillé directement avec l’unité SPAR (sport et loisirs), qui a ensuite agi comme intermédiaire avec l’AHS. Selon Enger, il était essentiel de mettre Santé Alberta à l’aise avec les équipes qui franchissent la barrière de la distance sociale de six pieds, ainsi que de garder des données traçables.
« Nous avons travaillé là-dessus, et en même temps, nous avons parlé à notre courtier d’assurance et à de nombreux experts en physiothérapie et en entraînement pour essayer de nous faire une idée de la façon dont ils pourraient s’y rapporter. C’était un peu compliqué, mais nous l’avons ensuite envoyé par l’intermédiaire du SPAR à Santé Alberta, et il a été approuvé.
La chose principale qui distingue probablement l’Alberta en général de beaucoup d’autres provinces, de ce que j’ai entendu, c’est que nos agences gouvernementales étaient toujours disposées à envisager des ouvertures. Ils nous ont en quelque sorte laissé le soin de nous assurer que nous respections les recommandations. Jusqu’ici tout va bien. Nous travaillons dans ce domaine depuis plus de 110 jours et nous n’avons signalé aucun cas de propagation au sein de nos programmes. »
Les relations de longue date d’Enger avec les membres de SPAR ont facilité les communications en vue d’un retour au jeu.
« Toutes les personnes avec lesquelles j’ai eu affaire à l’unité SPAR sont des personnes que je connais depuis plus de 20 ans. Vous n’avez pas seulement affaire à des collègues, dans certains cas il s’agit d’amis, il existe donc une bonne relation de travail pour essayer de faire avancer les choses. Si des gens à ce niveau que je connais depuis un certain temps me disent que quelque chose ne fonctionnera pas, alors je sais qu’ils ne tentent pas de me berner. J’ai confiance en leur opinion. De plus, s’ils me donnent le pouce en l’air, c’est que ça fonctionne aussi. »
Le football scolaire au secondaire à Medicine Hat a le feu vert
L’Association athlétique des écoles secondaires de l’Alberta est aussi en phase deux de son retour au jeu, avec 10 pour cent des équipes des écoles secondaires de la province « en train de faire quelque chose », selon Enger. La grande majorité des écoles jouent la carte de la sécurité, dans l’espoir de revenir sur le terrain au printemps.
La région de Medicine Hat, dans le sud de la province, propose des programmes de football de niveau 3 où les équipes sont complètes.
L’entraîneur-chef de longue date de l’école secondaire de Medicine Hat, Quinn Skelton, qui siège au conseil d’administration de Football Alberta, a été en mesure de faire face à d’autres équipes tout au long de l’automne.
Pour obtenir le feu vert, un Skelton diligent devait « remplir une encyclopédie complète de documents pour son conseil scolaire », dit Enger.
« Le premier pas s’est fait avec Football Alberta qui a relancé le football mineur de niveau atome, peewee et bantam. On s’est adapté avec les services de santé de l’Alberta au fur et à mesure », a ajouté Skelton.
« Ici, localement, nous avons impliqué notre surintendant et nos administrateurs. Nous sommes petits. Notre commission scolaire publique ne comprend que deux écoles secondaires, puis une école catholique et une autre en milieu rural. Nous avons profité d’un bon soutien et nous avons suivi toutes les directives établies par l’AHS. Notre administrateur a aussi élaboré des lignes directrices sur les politiques et les procédures pour nous localement. Nous les avons suivis. »
À l’entraînement, Skelton et ses entraîneurs sont masqués. Les enfants sont aussi maintenus dans des cohortes séparées.
« Notre groupe d’environ 45 enfants, nous avons un groupe d’élèves juniors finissants et nous leur faisons porter des maillots de différentes couleurs, et ils changent à des moments différents. Ils s’échauffent et exécutent des mouvements techniques et des exercices et nous les traitons comme deux équipes entièrement différentes. C’est certainement un type d’entraînement hors de l’ordinaire et une situation différente par rapport à mes 30 dernières années, mais du bon côté, cela nous a vraiment poussés à travailler avec tous les jeunes d’une tout autre façon. Ils ont reçu beaucoup d’attention et de développement, c’est véritablement une chance inusitée. »
L’attitude positive de Skelton face à la pandémie a été inestimable. Aidant personnellement ses élèves à retrouver un « sens de normalité » sur le terrain de football a été l’une des parties les plus enrichissantes de cette nouvelle expérience.
« Les premiers jours ont été incroyables, puisque nous avons vu les yeux des enfants s’illuminer à leur retour sur le terrain en s’amusant. C’était comme si un poids s’était envolé des épaules tout le monde. Dans l’ensemble, je pense qu’il y a un réel sentiment d’appréciation à être là-bas, à être en plein de cœur de l’action à nouveau et à avoir quelque chose à anticiper à la fin d’une journée d’école. »
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