Série sur l’analyse de la structure des compétitions : Lacunes 6 et 8
Football Canada a récemment dévoilé une série de recommandations visant à améliorer les huit lacunes identifiées dans le cadre d’une analyse de la structure des compétitions de football au Canada. Les intervenants des milieux du football ont été invités à prendre connaissance des recommandations et à les commenter, et c’est là où nous en sommes rendus dans la démarche.
Nous nous sommes entretenus avec le coordonnateur technique de Football Canada, Aaron Geisler, membre du comité de l’analyse de la structure des compétitions, pour en savoir plus sur les stratégies proposées. On vous a présenté, au cours des dernières semaines, ses réflexions sur chacune des huit lacunes. Le dernier volet de la série porte sur les lacunes six et huit – les niveaux de compétition appropriés et les parcours haute performance.
Lire davantage sur la série : Lacune 1 Lacune 2 Lacunes 3 et 4 Lacunes 5 et 7 Lacunes 6 et 8
La sixième lacune concerne l’offre de niveaux de compétition convenant à des joueurs de différents âges de développement.
« Pour pallier la lacune 6, nous devrons proposer aux joueurs du même âge de développement des façons de compétitionner ensemble, au lieu d’établir des catégories basées uniquement sur l’âge chronologique, affirme Geisler. Nous pourrions mettre en place des divisions, par exemple. »
« La première chose à faire, c’est d’offrir à tous les joueurs de moins de 14 ans la chance de jouer. Les jeunes retranchés d’une équipe seront très peu enclins à rejouer au football. »
« Au fond, le système doit mieux aider les joueurs moins avancés, moins habiles ou moins expérimentés à s’améliorer en fonction de leur âge de développement. Nous pourrions notamment autoriser certains athlètes à jouer dans un niveau inférieur avec des joueurs d’âge de développement semblable, les inviter à des camps de développement, ou encore les faire jouer dans une autre division ou avec des règles modifiées. »
Le concept de niveaux de compétition appropriés s’applique aussi aux ligues.
« Entre autres recommandations, nous suggérons aux ligues de mettre en place un format éliminatoire à divisions multiples. L’idéal serait d’offrir plusieurs championnats pour favoriser la compétition entre équipes de calibre semblable. »
« Dans une ligue de 12 équipes, les quatre premières équipes auraient leur propre championnat (division A), tout comme les équipes 5 à 8 (division B) et 9 à 12 (division C). Les parties seraient plus égales, favorisant ainsi le développement. Chaque équipe aurait la chance de jouer deux parties éliminatoires et la possibilité de décrocher un titre (de division A, B ou C). »
Les discussions du comité n’ont pas débouché sur une stratégie nationale d’établissement de divisions.
« Nous aimerions que le système de football offre aux joueurs la chance de se développer et de poursuivre dans le sport – surtout lorsqu’ils sont jeunes – au lieu de les exclure, explique Geisler. Cela dit, étant donné l’ampleur et la complexité du système, trouver une stratégie convenant à tous n’est pas évident. »
« Nous aimerions voir plus d’organisations implanter des divisions lorsque c’est possible. Admettons qu’une ligue d’équipes de 12 joueurs compte retrancher 10 à 15 jeunes. Elle pourrait plutôt les intégrer dans une équipe de développement de 6 ou 9 joueurs, ou dans une équipe de football contact de deuxième division. Elle pourrait aussi former une ou plusieurs équipes de flag-football ou de touch-football. L’idée, c’est d’offrir aux joueurs intéressés la chance de s’améliorer et de pratiquer leur sport. Au fil du temps, ces joueurs pourraient devenir assez bons pour passer à un niveau plus compétitif ou, à tout le moins, continuer à jouer pour le plaisir. »
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La huitième et dernière lacune concerne les parcours haute performance. Le cœur du problème? Les joueurs U16 et U18 n’ont pas tous accès à des championnats régionaux et provinciaux.
« Le football (avec ou sans contact) gagne en popularité au Canada et ailleurs. C’est bien, mais il nous faut des parcours menant au football de haute performance », déclare Geisler.
Participer à des championnats à l’adolescence constitue une étape importante du DLTA.
« Dans une optique de DLTA, les compétitions de haute performance devraient commencer chez les MU14. Or, notre système de compétition actuel n’offre pas assez de tournois régionaux, provinciaux et interprovinciaux chez les MU14, MU16 et MU18. »
« Lors des compétitions de haute performance, les joueurs testent leurs limites et apprennent à se mesurer à l’élite. Nous voulons bâtir des programmes de haute performance étape par étape : des volets comme la préparation physique et les tests physiques pourraient être introduits graduellement, notamment pour la sélection des équipes provinciales et nationales. »
« Les compétitions vont non seulement permettre à nos athlètes, entraîneurs et officiels de s’améliorer, mais aussi favoriser le recrutement et la préparation des joueurs prêts à passer au prochain niveau. »
Nous voulons vous entendre
Pour consulter la liste complète des lacunes identifiées et des stratégies proposées et apprendre comment vous pouvez donner votre apport, cliquez ici.
Stratégies
6-A. Opportunités de jouer pour tous
i. Obligatoire : Ne peut pas empêcher un joueur de participer à cause de son niveau d’habileté jusqu’au niveau M14 [2020].
ii. Recommandé : Ne peut pas empêcher un joueur de participer à cause de son niveau d’habileté au niveau M16 [2020].
8-A. Championnats régionaux et provinciaux
Recommandé : Créer des championnats régionaux (M16 et M18) et provinciaux (M14 et M16 [2019-2020].
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