Retour du football : L’I.-P.-É. favorisée par sa petite population
Par Mike Still
Quand les cas de COVID-19 ont commencé à apparaître au Canada ce printemps, toutes les activités liées au football avaient été mises sur pause. Alors que les plus grandes provinces avaient parfois du mal à contenir le virus, l’Île-du-Prince-Édouard a bénéficié de sa petite population et de sa géographie.
« Nous avons pratiquement fermé les frontières de la province au printemps et ce fut bénéfique en termes du nombre de cas et de propagation du virus dans la population, ou évidemment de l’absence de décès », souligne Glen Flood, directeur général de PEI Football, l’association provinciale de football.
« C’est une des occasions où nous étions chanceux d’être petits. »
La deuxième phase des mesures de santé publique a été prolongée d’un mois, se terminant le 31 mai. Cela a forcé le déplacement du flag-football de l’automne jusqu’au début de l’été. »
« Nous voulions démarrer le flag-football en août ou septembre, puis nos cas dans la province sont devenus pratiquement inexistants pour un bon mois ou environ, a indiqué Flood. Notre groupe provincial de la santé a déplacé les phases un peu, ce qui nous a permis de démarrer le flag-football en juillet et nous n’avons pas ralenti depuis. »
Flood faisait partie d’un groupe de travail travaillant avec diligence pour s’assurer que tous les protocoles de santé et de sécurité étaient suivis au cours de la saison estivale.
« J’étais avec des membres de la direction. Nous nous sommes frayé un chemin à travers les premiers stades de la COVID-19, seulement pour déterminer comment nous allions nous en sortir et où en serait le football. Nous nous sommes appuyés sur Football Canada et certaines des directives de son guide de « Retour au football ». De ce que je comprends, comme pour la majorité des provinces, c’est que ces directives exigeaient le traçage des contacts et la désinfection des mains. Nous nous sommes concentrés sur les enfants, les entraîneurs et les arbitres. Nous sommes restés fermes en suivant les directives du Bureau du médecin hygiéniste en chef. C’est tout simplement comme ça que ça se passe en ce moment. »
La saison a été un immense succès dans les groupes d’âge MU10 à MU20.
« Le flag-football se développe dans la province depuis plusieurs années au niveau scolaire et de la communauté, ajoute Flood. Il y a plusieurs éléments palpitants, avec l’accueil attendu des championnats nationaux de flag-football en 2021, ainsi que les Championnats de l’Est MU16. »
« Nous avons fini par avoir plus d’enfants impliqués dans le football avec contacts. Nous avons organisé le programme pendant l’été contre des sports populaires de saison dans la province, notamment le baseball et le soccer, et nous en sommes quand même sortis avec 60 % de nos membres qui sont revenus jouer. Nous avons eu des femmes qui arbitraient les matchs. Elles ont rejoint nos rangs et elles ont obtenu leur certification. Nous avions aussi une équipe de flag-football entièrement composée d’autochtones. Les avantages l’ont emporté sur les inconvénients. »
Encore plus impressionnant est le fait que Football PEI a incorporé un nombre de nouveaux membres au conseil d’administration en juin.
« Je leur donne tout le crédit de se lancer là-dedans et de vouloir s’impliquer pendant une période financière et sportive difficile », indique Flood.
« Moi-même, le conseil d’administration et le comité de flag-football étions actifs. De 30 à 80 % d’entre nous étaient aux matchs du vendredi soir ou du dimanche. Nous y allions pour nous assurer que tout se déroulait dans l’ordre, ce qui était le cas. »
L’un des nouveaux venus à Football PEI a été Aaron MacIsaac, qui est devenu président de l’organisation en mai. Avec plus de deux décennies d’expérience comme entraîneur, dont huit années avec St.F.-X. (U SPORTS), ses compétences polyvalentes ont été inestimables.
« Les discussions entre Glen et moi ont été très bonnes. Une grande partie d’elles était à propos de l’aspect technique du jeu. Avec ma carrière de joueur ces 25 dernières années, ainsi que mes 20 ans comme entraîneur avec les huit années dans les rangs U SPORTS, j’ai pu contribuer à renforcer notre plan et c’est pour cela aussi que nous avons pu le faire de façon sécuritaire. Cela a été vraiment bien de cette manière. Nous nous alimentons et nous nous aidons mutuellement. Nous y sommes les deux pour la même raison, c’est-à-dire d’identifier comment faire progresser le football dans une province aussi petite que la nôtre. »
En plus du flag-football, l’expertise de MacIsaac a été grandement appréciée sur le plan du football avec contacts. L’Île-du-Prince-Édouard a démarré sa ligue de football avec contacts au début d’octobre, avec MacIsaac engagé dans le processus de prise de décisions relativement aux formations et à d’autres petits détails.
Avec une limite de 50 personnes pour les événements sportifs, chaque division d’âge allant des rangs universitaires à la catégorie atome se joue à six contre six. Les quatre équipes de la province ont disputé des matchs en fin septembre et ce fut un succès.
« Nous n’avons pas de marqueurs sur le terrain cette année, a dit MacIsaac. Nous essayons de garder nos chiffres bas et cela faisait partie du plan que nous avions proposé au Bureau du médecin hygiéniste en chef. »
« Ils utilisaient des sacs de sable dans ce modèle hybride de flag-football, donc les arbitres pouvaient garder un suivi de cette manière. C’était du bon football avec contacts et les joueurs respectaient le coup de sifflet. Les arbitres ont été très élogieux et les entraîneurs étaient simplement heureux d’être de retour sur le terrain. »
Nous avons bien fait trouver notre voie, mais nous avons aussi la force de la bulle des Maritimes derrière nous. Le football est une activité ardue. Cela a été ardu sur le terrain tout au long de mes années de joueur, d’entraîneur et de ce qu’on peut maintenant appeler mes années d’administration. Il faut juste rester concentré. Tout est à propos ici de bâtir le football dans la province. »
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